LA GUERRE Du VENDEICIDE PLAN

LA GUERRE DE VENDEE PAGE I

 

* 1) Le génocide Vendéen   ???  question entre historiens ! - La controverse ?!

* 2) La Guerre en Vendée de 1793 à 1796.

* 3) Les deux décrets scélérats

* 4) Principaux lieux de massacres

* 5) Listes des Victimes tenue à jour par Jean Henry Bouffard

 

LA GUERRE DE VENDEE PAGE 2

 

* 6) Des évènements atroces

* 7) Les droits de l'homme sur la  peau humaine tannée d'un Vendéen

* 8) le bilan ( fourchette de 200 000 à 500 000 milles victimes )

* 9) La reconnaissance du génocide en 2013 dépôt de Loi par le Député LUCA

* 10)La chappe de plomb ou comment minorer ou ignorer le génocide Vendéen ????? question entre historiens !

 

LA GUERRE DE VENDEE PAGE 3

 

* 11)Les génocides reconnus par la communauté internationale

* 12)Les négationistes de génocides et manipulations politiques françaises

* 13)La création de la FDVGV par un collectif de citoyens libres

* 14)L'action de la FDVGV

* 15)L'avenir

 

 

 

1) LA GUERRE DE VENDEE – LA CONTROVERSE

ENTRE HISTORIENS !

 

Au premier abord nous présenterons les événements avec simplicité tant sur le fond que sur la forme afin qu'un maximum de lecteurs puissent mieux les comprendre.

 

Un génocide c'est quand un gouvernement ou une autorité publique dirigeant un pays décide d'éliminer un groupe précis de population. Il n'y a pas un nombre plancher fixé de victimes. Ainsi le tribunal international de l'ex-Yougoslavie a qualifié de génocide les 8000 victimes de Srebrenica en juillet 1995. Donc le nombre ne fait pas le génocide. De plus c'est aux gouvernements de reconnaître un génocide pas aux simples citoyens .

guerre du Vendéicide  OU GENOCIDE ???

Première difficulté.

Ainsi la France ne reconnaît pas comme génocide celui du Holodomor ( élimination de millions de paysans en URSS dans les années 1930) alors que le Holodomor est reconnu comme génocide par le Canada et les Etats Unis.

NOTA : les paysans sont très souvent tragiquement victimes idéales lors des révolutions : Vendée en 1793 300 000 victimes , URSS années 1930 (Holodomor 6 millions de morts ) , GRAND BON EN AVANT 1958/1962 20 millions de paysans chinois.

 

LA RECONNAISSANCE D'UN GENOCIDE APPARTIENT

DONC A UN ETAT .

DERNIER EXEMPLE EN DATE EN JUILLET 2016  L' ALLEMAGNE

AVEC LE GENOCIDE QU'ELLE A COMMIS EN NAMIBIE

 

source Deutsche Welle le 13 07 2016

 

L'Allemagne veut s'excuser pour un "génocide" en Afrique

Entre 1904 et 1908, les Herero et les Nama ont été massacrés par les troupes allemandes. La clarification de Berlin dans cet épineux dossier constitue assurément un progrès. Mais l'affaire n'est pas encore classée.

Cela fait des années déjà que la qualification des atrocités commises par des troupes allemandes dans leur ancienne colonie - aujourd'hui la Namibie, autrefois le Sud-Ouest africain - fait débat. Selon les estimations, entre 90.000 et 100.000 Africains ont été tués délibérément entre 1904 et 1908. Cela représente 80% de la population herero. La moitié de la population nama.

 

 

 

Ensuite il faut une véritable volonté politique, gouvernementale. Par les décrets des 1er août et 1er octobre 1793 le gouvernement révolutionnaire donne des ordres aux forces armées en utilisant des termes comme : « «  exterminer la race rebelle ….. traduit par le général Thureau de diviser l'armée en six colonnes infernales et l'ordre du jour du général Grignon « « ...je vous donne l'ordre de livrer aux flammes.......et de passer au fil de l'épée tout ce que vous rencontrerez d'habitants... » » »

Nous laissons chacun apprécier s'il y a eu une volonté gouvernementale en lisant le document PDF ci-dessous sur les deux décrets scélérats du 1er août et 1er Octobre 1793.

Hors cette volonté politique nécessaire pour affirmer qu'il s'agit d'un génocide est minorée par des individus négationistes en France mettant en avant notamment que les généraux auraient amplifiés les ordres. Curieux, le démocrate républicain que je suis a toujours pensé que les militaires obéissaient aux dirigeants politiques !

C'est la deuxième difficulté.

 

 

Certain explique qu'il n'y a pas eu de génocide mais une guerre civile. Très bien ! Au Rwanda en 1994 c'était bien une guerre civile entre Hutus et Tutsis : 800 000 morts Tutsis. Portant cela a été reconnu comme un génocide. Décidément les négationistes utilisent des arguments fallatieux     .

C'est la TROISIEME difficulté.

 

 

Pour résumer les événements en Vendée entre 1793/1794 ont occasionné 200 000 à 500 000 victimes ( la fourchette varie en fonction des historiens) en Vendée ET LES DEPARTEMENTS LIMITROPHES également concernés : Loire Atlantique, Anjou, Deux Sèvres, Ille et Vilaine, ….

Il y a bien eu deux décrets afin d'arriver à ce que les militaires agissent dans ce sens.

Pourquoi ! Pourquoi Robespierre décisionnaire politique a estimé que ces paysans avec leurs femmes et enfants étaient si dangereux pour la République naissante ?

 

Quelques pistes que nous laisseront à la méditation du lecteur.

N'y a-t-il pas une honte chez certain sur cette page sombre de notre histoire qui préfèrent enfouir au profond d'eux même cette tragédie et d'éviter surtout de prononcer le mot tabou «  génocide  ».

Enfin la minorité exaltée « de  plus républicain que moi tu meurs » qui leur fait dire que la république est comme le pape infaillible !

guerre du Vendéicide OU GENOCIDE ???

NOUS LAISSERONS CHACUN AU FOND DE SON COEUR

TROUVER LA VERITE.

DECRETS DU IER AOUT ET DU IER OCTOBRE 1793
2012-01.23-Proposition de loi sur le Gén[...]
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SOLDATS VENDEENS ( source Jean-Clément Martin )

2) LA GUERRE DE VENDEE DE 1793 à 1796

 

 

Nous n'avons pas la prétention de refaire l'histoire. Un travail de fond remarquable a déjà été effectué sur la Vendée par des historiens et il continue. Nous dresserons simplement quelques points clés et quelques précisions.

La première de ces précisions c'est qu'en fait la guerre de Vendée a eu lieu en Vendée mais a également largement débordée dans tous les départements limitrophes : Loire Atlantique, deux Sèvres, etc...

 

 

Certains historiens parlent de guerres Vendéennes car des combats se seraient déroulés au début du XIXème siècle. La FDVGV ne veut pas polémiquer. L'association s'exprime pour les événements des années 1793 à 1796 période du génocide. S'il y a bien eu des combats dans les années 1800 en Vendée, à notre connaissance ceux-ci ne font pas partie de la période du génocide Vendéen.

 

Les paysans Vendéens ont accueilli froidement la révolution de 1789. On leur avait promis des terres. Celles-ci ont été achetées par les bourgeois notamment de NANTES, LA ROCHELLE. Les paysans Vendéens n'ont fait que changer de maîtres, de nobles à bourgeois.

Une liberté fondamentale a été supprimée, celle de la liberté de culte. Tous les cultes ont été interdits pour faire place «  au culte de l'être suprême imposé par les révolutionnaires parisiens ». Hors les habitants de L'ouest de la France pratiquaient majoritairement une religion au racine judéo-chrétienne, catholique voir protestant en Vendée Sud ( nous y reviendrons).

Des prêtres furent arrêtés et déportés.

Enfin, l'élément déclencheur fondamental fut la levée de masse décidée à Paris en 1793. La France attaquée par de nombreux pays étrangers décide d'envoyer des centaines de milliers de conscrits aux armées et évidemment les bourgeois Parisien comptent sur les paysans. La contrainte est utilisée pour forcer les conscrits à rejoindre les armées.

 

Maintenant mettons nous dans l'état d'esprit des paysans ou habitants ruraux Vendéens. Quel est le paysan qui accepterait d'envoyer son fils à la guerre pour défendre des terres accaparés par des nantis, pour un pouvoir politique qui ne s'occupe pas d'eux, et sans trouver de réconfort dans la religion maintenant interdite ?

Quelle paysanne quelle mère laisseraient alors son fils partir à la mort ? Et s'il refuse la force est utilisée pour le contraindre.

Alors, ces paisibles paysans privés des fruits de la république naissante refusent et compte tenu que la force armée est utilisée pour fournir des conscrits , ils se battent. Conscients qu'ils ont besoin de chefs instruits, ils désignent manu militari les nobles qui n'ont pas quitté la région.

Pour résumer, les paysans Vendéens ont été contraints à combattre. Il s'agira souvent d'une guerre d'embuscades, mais parfois ils se réunissaient quelques jours en dizaines de milliers pour attaquer les troupes républicaines ou attaquer des villes sous la direction de nobles locaux.

 

 

 

La bataille Originelle du Pont Charrault en Vendée Sud - 19 mars 1793

 

Une colonne de 2500 soldats venant de la Rochelle se dirige vers Nantes quand elle arrive vers Chantonnay.

Le général Marcé engage ses soldats en marche dans un étroit défilé quand plusieurs milliers de vendéens conduit par Charles Augustin de Royrand se jettent sur eux. La surprise est totale, l'affrontement bref. La colonne de soldats se débande laissant environ 200 morts ( effectif initial 2500 soldats ).

 

Ce fait d'armes  est à l'origine du déferlement du fer, du feu et du sang sur tout l'Ouest de la France.

Les 2000 soldats qui se sont enfuis arrivent le jour suivant qui à Nantes, qui à Niort, qui à La Rochelle. Evidemment, ces derniers psychologiquement honteux de s'être enfuis devant des paysans  essaient de se justifier. Ils mentent en augmentant tant le nombre que la valeur guerrière de leurs assaillants. Ces rapports arrivent en quelques jours à Paris où le gouvernement révolutionnaire de Robespierre prend peur et décide d'utiliser les grands moyens en hommes et matériels pour combattre ces «  grandes armées » . Et comme dans les premiers mois jusqu'à l'été 1793 le bilan est favorable aux Vendéen, le gouvernement de la terreur à PARIS est conforté dans son raisonnement et prend des mesures de plus en plus dures.

Elément important pour la connaissance du lecteur. Les Vendéens qui étaient des paysans en grande majorité ne pouvaient pas quitter leurs fermes et leurs animaux pour de longues périodes. Ils se réunissaient soit pour un coup de main de nuit, soit à plusieurs milliers pour l'attaque d'une ville ou d'une colonne de soldats et très vite ils regagnaient leurs fermes. Ils avaient placé à leur tête des nobles locaux qui n'avaient pas émigrés.

 

 

Apogée de la puissance militaire Vendéenne - Eté 1793

 

Il se situe à l'été 1793 quand les Vendéens parviennent à s'emparer de villes importantes :

Fontenay le Comte, Thouars, Saumur et Angers. Ils connaissent des échecs notamment Les sables D'olonne, Nantes, Chollet.

 

 

La Virée de Galerne - La Défaite décembre 1793

 

La virée de Galerne est une campagne militaire de la guerre de Vendée pendant la Révolution Française qui s'est déroulée dans le Maine, en Bretagne, en Normandie et en Anjou. Elle tire son nom d'un vent de nord-ouest (noroît), froid et humide, qui souffle en rafale sur l'ouest de la France, le vent de Galerne ou gwalarn, en breton.

Il s'agit de l'expédition effectuée par l'armée vendéenne qui, ayant traversé la Loire après la défaite de Cholet le 17 Octobre 1793, se rend à Granville dans l'espoir d'y trouver des renforts en provenance d'Angleterre.

N'ayant pu prendre Granville le 14 Novembre 1793, l'armée Vendéenne se replie vers Savenay où elle est anéantie par l'armée républicaine le 23 décembre 1793.

( source Wikipédia )

 

A NOEL 1793 NOUS POUVONS CONSIDERER MEME

SI DES COMBATS ONT CONTINUES JUSQU'EN 1796

QUE LA PUISSANCE MILITAIRE VENDENNE

A ETE ANEANTIE A LA VIREE DE GALERNE

CARTE VIREE DE GALERNE

 

3) LES DEUX DECRETS SCELERATS

 

 

DECRET DU 1ER AOUT 1793

Décret relatif aux Mesures à prendre contre les Rebelles de la Vendée.

  • Article 1er. Le ministre de la guerre donnera sur-le-champ les ordres nécessaires pour que la garnison de Mayence soit transportée en poste dans la Vendée. Il sera mis à cet effet à la disposition du ministre de la guerre, trois millions pour l'exécution de cette mesure.

  • Article 2. Il sera procédé à l'épurement de l'état-major et des commissaires des guerres de l'armée des Côtes de la Rochelle, pour leur substituer des officiers généraux et des commissaires d'un patriotisme prononcé.

  • Article 3. Les généraux de l'armée des Côtes de la Rochelle tiendront la main à l'exécution rigoureuse des lois rendues contre les déserteurs, les fuyards, les traîtres et ceux qui jettent les armes et vendent leurs habits.

  • Article 4. L'organisation des compagnies des pionniers et des ouvriers sera accélérée ; ils seront choisis dans les communes les plus patriotes.

  • Article 5. Les généraux feront un choix pour former des corps de tirailleurs et de chasseurs intrépides.

  • Article 6. Il sera envoyé par le ministre de la guerre des matières combustibles de toute espèce pour incendier les bois, les taillis et les genêts.

  • Article 7. Les forêts seront abattues; les repaires des rebelles seront détruits; les récoltes seront coupées par les compagnies d'ouvriers, pour être portées sur les derrières de l'armée, et les bestiaux seront saisis.

  • Article 8. Les femmes, les enfants et les vieillards seront conduits dans l'intérieur. Il sera pourvu à leur subsistance et à leur sûreté, avec tous les égards dus à l'humanité.

  • Article 9. Il sera pris des mesures par le ministre de la guerre, pour préparer tous les approvisionnemens d'armes et de munitions de guerre et de bouche de l'armée qui, à une époque prochaine, fera un mouvement général sur les rebelles.

  • Article 10. Aussitôt que les approvisionnemens seront faits, que l'armée sera réorganisée, et qu'elle sera prête à marcher sur la Vendée, les représentans du peuple concerteront avec les administrations des départemens circonvoisins qui se sont maintenus dans les bons principes, pour faire sonner le tocsin dans toutes les municipalités environnantes, et faire marcher sur les rebelles les citoyens depuis l'âge de seize ans jusqu'à celui de soixante.

  • Article 11. La loi qui expulse les femmes de l'armée, sera rigoureusement exécutée : les généraux en demeurent responsables.

  • Article 12. Les représentant du peuple, les généraux veilleront à ce que les voitures d'équipage à la suite de l'armée soient réduites au moindre nombre possible, et ne soient employées qu'au transport des effets et des matières strictement nécessaires.

  • Article 13. Les généraux n'emploieront désormais pour mot d'ordre que des expressions patriotiques et que les noms des anciens républicains ou des martyrs de la liberté, et dans aucun cas le nom d'aucune personne vivante.

  • Article 14. Les biens des rebelles de la Vendée sont déclarés appartenir à la république; il en sera distrait une portion pour indemniser les citoyens qui sont demeurés fidèles à la patrie, des pertes qu'ils auroient souffertes.

  • Article 15. Le présent décret sera envoyé sur-le-champ au conseil exécutif, au ministre de la guerre et aux représentans du peuple près l'armée des Côtes de la Rochelle

 

DECRET DU 1ER OCTOBRE 1793

La Convention nationale, après avoir entendu le rapport du comité de salut public, décrète:

  • Article 1er. Le département de la Loire-Inférieure demeure distrait de l'armée des côtes de Brest, et est réuni à celle des côtes de la Rochelle, laquelle portera désormais le nom d'armée de l'Ouest.

  • Article 2. La Convention nationale approuve la nomination du citoyen Léchelle, général en chef nommé par le conseil exécutif pour commander cette armée.

  • Article 3. La Convention nationale compte sur le courage de l'armée de l'Ouest et des généraux qui la commandent pour terminer d'ici au 20 octobre l'exécrable guerre de la Vendée.

  • Article 4. La reconnaissance nationale attend l'époque du premier novembre prochain pour décerner des honneurs et des récompenses aux armées et aux généraux qui dans cette campagne auront exterminé les brigands de l'intérieur, et chassé sans retour les hordes étrangères des tyrans de l'Europe.

Proclamation de la Convention

« Soldats de la liberté: il faut que les brigands de la Vendée soient exterminés avant la fin du mois d'octobre; le salut de la patrie l'exige, l'impatience du peuple français le commande, son courage doit l'accomplir. La reconnaissance nationale attend, à cette époque, tous ceux dont la valeur et le patriotisme auront affermi, sans retour, la liberté & la République. »

 

Remerciement à la source wikipédia

NOTA POUR LA PETITE HISTOIRE

 

 

Les deux décrets de 1793 n'avaient jamais été abrogés et en principe toujours exécutoire. Un jeune Sénateur Vendéen en 2012 devant cette aberration eu le courage de déposer au Sénat une loi les abrogeant.

La loi 426 enregistrée au Sénat le 23 février 2012.

 

Le Sénateur M. RETAILLEAU est

L'HONNEUR et LA MEMOIRE VENDEENNE

 

Voir en PDF ci-dessous la Loi 426

 

LOI 426 DU 23 FEVRIER 2012
2012-02.23-M. Retailleau abroge les décr[...]
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4) PRINCIPAUX LIEUX DE MASSACRES

( remerciement source Wikipédia )

 

 

La répression de l'insurrection vendéenne

 

La Terreur au nord de la Loire

Après la Virée de Galerne, les représentants en mission Prieur de la Marne, Turreau, Bourbotte, Thirion, Bissy, Pocholle, Tréhouart et Le Carpentier établissent des commissions militaires révolutionnaires pour juger les prisonniers vendéens et chouans, ainsi que les habitants suspectés de complicité avec les rebelles ou encore des soldats accusés de fuite ou de désertion. D'autres prisonniers sont jugés par les tribunaux criminels.

En Normandie, la répression suit le siège de Granville, au moins 43 condamnations à mort sont prononcées à Granville par une commission militaire, 13 personnes sont condamnées à Coutance. À Alençon, le tribunal criminel condamne 189 personnes à la peine de mort, dont 172 prisonniers vendéens.

Dans la Sarthe, des commissions militaires et le tribunal criminel siègent à Sablé-sur-Sarthe et au Mans. 185 personnes sont guillotinées ou fusillées au Mans et 42 autres personnes sont exécutées à Sablé-sur-Sarthe. En Mayenne, une Commission révolutionnaire juge en dix mois 1 325 personnes et en fait guillotiner 454. Finalement, 243 hommes et 82 femmes sont exécutés à Laval, et 116 hommes et 21 femmes dans les autres villes du département ; Mayenne, Ernée, Lassay-les-Châteaux, Craon et Château-Gontier. 40 autres condamnations à mort sont prononcées par les commissions Proust et Félix, venues d'Anjou.

Trois commissions militaires sont mises en place en Ille-et-Vilaine. À Rennes et Fougères, la commission Brutus Magnier juge 744 personnes (dont 258 militaires), du 21 novembre 1793 au 5 juin 1794, et prononce 267 ou 268 condamnations à mort, dont 19 femmes. Sur l'ensemble des militaires, 169 sont acquittés, 2 condamnés à mort, 41 aux fers, 46 à la prison. La commission Vaugeois, juge à Rennes et à Vitré, elle prononce 84 condamnations à mort, 33 aux fers, 31 à la détention et 391 acquittements. Elle condamne notamment à mort le prince de Talmont, général de la cavalerie vendéenne, qui est guillotiné à Laval. À Saint-Malo, les chiffres de la commission militaire de Port-Malo ou commission O'Brien sont moins connus, au moins 88 condamnés à mort sont identifiés bien qu'il y ait eu plus de 200 exécutions selon le représentant Laplanche.

En outre à Rennes, le tribunal criminel condamne à mort 76 hommes et 11 femmes, 80 personnes reçoivent diverses peines, et 331 sont acquittés. Un nombre important de prisonniers meurent également du typhus ou de leurs blessures dans les prisons.

 

TEXTE ET IMAGE SOURCE WIKIPEDIA

La Terreur nantaise


 

Articles détaillés : Noyades de Nantes, Fusillades de Nantes, Épidémie de typhus à Nantes (1793-1794), Liste des prisons de Nantes sous la Révolution, Comité révolutionnaire de Nantes, Compagnie Marat, Commission Bignon, Massacre du château d'Aux et Affaire des 132 modérés nantais.

 

Jean-Baptiste Carrier, miniature, auteur anonyme, fin XVIIIe siècle, musée Lambinet, Versailles.

 

Les Noyades de Nantes en 1793,
huile sur toile de Joseph Aubert, 1882.


 

La fin de la Virée de Galerne marque le début d'une politique de représailles sanglantes. Envoyé en mission dans les cinq départements bretons par un décret du 14 août 1793, Jean-Baptiste Carrier est installé à Nantes par un arrêté du comité de salut public du 29 septembre (où il reste malgré un nouveau décret du 13 octobre, l'affectant à l'armée de l'Ouest avec Bourbotte, Francastel et Turreau, le cousin du général). Arrivé le 8 octobre, il trouve une ville profondément divisée entre ses éléments populaires et ses notables. Fin septembre et début octobre, son prédécesseur, Philippeaux, a destitué les administrations élues en décembre 1792 et créé un comité et un tribunal révolutionnaires ; ce tribunal a formé la compagnie Marat, une petite armée révolutionnaire d'une soixantaine d'hommes recrutés sur le port.

Disposant d'emblée des instruments d'une politique de Terreur, Carrier utilise le blé réquisitionné en Vendée pour nourrir l'armée et le petit peuple nantais, crée une police occulte, concurrente avec la compagnie Marat, et simplifie la procédure du Tribunal révolutionnaire, qui conduit à la guillotine 144 personnes soupçonnées de complicité avec les Vendéens en novembre et en décembre 179.

En décembre 1793, la ville de Nantes, dirigée par le représentant Jean-Baptiste Carrier, voit arriver dans ses murs un afflux de prisonniers vendéens, capturés lors de la Virée de Galerne. Ces derniers, au nombre de 8000 à 9000, hommes, femmes et enfants, sont entassés dans la prison de l'Entrepôt des cafés. Les conditions sanitaires sont épouvantables, le médecin Pariset décrit les détenus comme des « spectres pâles, décharnés, couchés, abattus sur les planchers, on s'y traînant en chancelant comme dans l'ivresse ou la peste. » Rapidement, une épidémie de typhus éclate dans les prisons de Nantes, elle tue 3000 détenus, dont 2000 dans l'entrepôt, ainsi que des gardiens et des médecins et menace de s'étendre à la ville. Le représentant Carrier recourt alors massivement aux noyades et aux fusillades pour vider l'entrepôt et les pontons. Du 16 décembre 1793 au 27 février 1794, les noyades de Nantes font 1800 à 4860 morts. Les fusillades de Nantes font 2600 à 3600 victimes. Au total, sur les 12000 à 13000 prisonniers, hommes, femmes et enfants, que compte la ville, 8000 à 11000 périssent, dont la quasi-totalité des prisonniers de l'entrepôt. La grande majorité des victimes sont des Vendéens, on compte aussi des Chouans, des suspects nantais, généralement girondins ou fédéralistes, des prêtres réfractaires, des prostituées, des droits communs, ainsi que des prisonniers de guerre Anglais et Hollandais.

De même, 132 notables nantais sont arrêtés comme fédéralistes et envoyés à Paris pour être jugés par le tribunal révolutionnaire ; 12 meurent au cours du voyage, 24 en prison. Les exactions de Carrier sont dénoncées par Jullien de Paris, agent du comité de salut public en mission sur la côte atlantique, et il est obligé de demander son rappel le 9 pluviôse an II (8 février 1794)113.

 

NOYADES DE NANTES
JEAN BAPTISTE CARRIER

 

La Terreur angevine

Articles détaillés : Fusillades d'Avrillé et Fusillades du Marillais.

À Angers, où les envoyés en mission Hentz et Francastel sont confrontés, comme Carrier à Nantes, à l'arrivée de milliers de prisonniers vendéens après la bataille de Savenay, les militaires forment en janvier 1794 une commission militaire dite « commission Parein », qui, en quelques semaines, condamne à mort 2000 personnes, essentiellement des femmes, dans la plupart des cas pour activité contre-révolutionnaire (terme générique renvoyant aussi bien à une participation active à la rébellion que la participation à une messe donnée par un prêtre réfractaire, la simple parenté avec des insurgés ou même le refus de céder aux avances des juges). Jean-Clément Martin note que « ce détournement à des fins personnelles des principes répressifs provoque le rejet de cette commission militaire par les révolutionnaires locaux. »

À Angers même, 290 prisonniers sont fusillés ou guillotinés et 1 020 meurent en prison par les épidémies. Une tannerie de peau humaine est établie, 32 personnes sont écorchées pour faire des culottes de cavalerie.

Environ 12 fusillades se déroulent de fin novembre 1793 à la mi-janvier 1794 aux Ponts-de-Cé, elles font 1500 à 1600 morts. On relève également quelques noyades qui font entre 12 et plusieurs dizaines de victimes. Les fusillades d'Avrillé, au nombre de neuf, du 12 janvier 1794 au 16 avril 1794, font 900 à 3000 morts, les estimations les plus probables vont de 1200 à 1994.

À Saumur, 1700 à 1800 personnes sont emprisonnées, 950 sont exécutés par les fusillades ou la guillotine, 500 à 600 périssent en prison ou meurent d'épuisement. À Doué-la-Fontaine, du 30 novembre 1793 au 22 janvier 1794, 1200 personnes sont emprisonnées, 350 à 370 sont exécutées et 184 meurent en prison.

De plus, 800 femmes sont emprisonnées à Montreuil-Bellay où 200 d'entre elles meurent de maladie, 300 sont transférées à Blois ou Chartes où elles disparaissent pour la plupart108. Près de 600 à 700 vendéens capturés lors de la Virée de Galerne sont évacués vers Bourges où seule une centaine d'entre eux survivent. Des centaines d'autres prisonniers sont encore fusillés à Sainte-Gemmes-sur-Loire et Le Marillais.

Au total, en Maine-et-Loire, ce sont 11000 à 15000 personnes, hommes, femmes et enfants, qui sont emprisonnées, parmi celles-ci 6500 à 7000 sont fusillées ou guillotinées, 2000 à 2200 meurent dans les prisons.

MORT DU GENERAL D'ELBEE

Les colonnes infernales

Dévastation de la Vendée

Articles détaillés : Colonnes infernales, Massacre des Lucs-sur-Boulogne et Massacre de La Gaubretière.

 

Louis Marie Turreau, huile sur toile de Louis Hersent, 1800. (Musée Carnavalet, Paris).

Fin décembre 1793, le général Turreau, proche des Hébertistes, prend la tête de l'armée de l'Ouest. Le même mois, le Comité de salut public et le ministre de la guerre annoncent au nouveau général en chef, leur intention de retirer des troupes de l'Ouest pour les redéployer sur d'autres fronts, estimant que les opérations dans l'Ouest sont presque achevées. Ainsi, le 19 décembre, Turreau propose d'abord à la Convention d'offrir une amnistie aux rebelles, mais il ne reçoit aucune réponse. Modifiant alors sa position, il déclare que les rebelles sont encore dangereux et rejette le plan de Kléber, qui propose de quadriller la région et de rétablir la discipline parmi les troupes pour gagner la confiance de la population. Le 7 janvier, Turreau demande des ordres clairs sur le sort des femmes et des enfants auprès des représentants en mission Francastel, Bourbotte et Louis Turreau qui ne lui répondent pas, se déclarant malades. Enfin, s'appuyant sur la loi du 1er août votée à la Convention nationale et sur divers décrets des représentants en mission, il met au point un plan de campagne dans lequel vingt colonnes mobiles, ultérieurement rebaptisées « colonnes infernales », sont chargées de dévaster et d'appliquer la politique de la terre brûlée dans les territoires insurgés des départements du Maine-et-Loire, de la Loire-inférieure, de la Vendée et des Deux-Sèvres qui forment la Vendée militaire. Seules quelques villes indispensables à la marche des troupes doivent être préservées. À ses troupes, il donne pour consigne de passer au fil de la baïonnette tous les rebelles « trouvés les armes à la main, ou convaincus de les avoir prises, » ainsi que « les filles, femmes et enfants qui seront dans ce cas. » Il ajoute que « les personnes seulement suspectes ne seront pas plus épargnées, mais aucune exécution ne pourra se faire sans que le général l'ait préalablement ordonné. » En revanche les hommes, femmes et enfants dont le patriotisme ne fait pas de doute devront être respectés et évacués sur les derrières de l'armée.

 

Massacre des Lucs-sur-Boulogne par les colonnes infernales
Vitrail de Fournier, les Lucs-sur-Boulogne, 1902.

Le Comité de salut public semble d'abord approuver le plan, le 8 février, Carnot écrit à Turreau que « ses mesures paraissent bonnes et ses intentions pures. » Mais quatre jours plus tard, il intervient de nouveau à la suite de la stupéfaction causée par la prise de Cholet par les Vendéens le 8 de ce mois. Le 12, devant la Convention, Barère dénonce une « barbare et exagérée exécution des décrets », il reproche au général d'avoir incendié des villages paisibles et patriotes au lieu de traquer des insurgés. Le 13, Carnot somme Turreau de « réparer ses fautes », de mettre fin à sa tactique de dissémination des troupes, d'attaquer en masse et d'exterminer les rebelles enfin, « Il faut tuer les brigands et non pas brûler les fermes ». Ne se sentant pas soutenu, Turreau présente par deux fois sa démission le 31 janvier et le 18 février, elle est à chaque fois refusée malgré les dénonciations des administrateurs départementaux. Le Comité de salut public délègue alors ses pouvoirs dans l'Ouest aux représentants en mission Francastel, Hentz et Garrau, les jugeant les mieux placés pour apprécier les mesures à prendre sur place. Ces derniers donnent leur approbation au plan de Turreau, estimant disent-ils qu'il « n'y aurait de moyen de ramener le calme dans ce pays qu'en en faisant sortir tout ce qui n'était pas coupable et acharné, en en exterminant le reste et en le repeuplant le plus tôt possible de républicains ».

Pendant cette période, de janvier à mai, le plan est mis à exécution. À l'est, Turreau prend personnellement le commandement de six divisions divisées en onze colonnes, tandis qu'à l'ouest le général Haxo dirige huit colonnes de tailles plus réduites. D'autres troupes sont envoyées former les garnisons des villes à préserver. Cependant les différents généraux interprètent librement les ordres reçus et agissent de manière très diverses. Certains officiers, notamment Haxo, n'appliquent pas les ordres de destruction et de tueries systématiques. De plus, les membres de la Commission civile et administrative créée à Nantes pour récupérer vivres et bétail au profit des Bleus, accompagnent les armées, ce qui permet d'épargner des vies et des localités. Cependant presque toutes les colonnes se livrent aux pillages, massacrent la population civile, violant et torturant, tuant femmes et enfants, souvent à l'arme blanche pour ne pas gaspiller la poudre, brûlant des villages entiers, saisissants ou détruisant les récoltes et le bétail. Des femmes enceintes sont écrasées sous des pressoirs, des nouveau-nés sont empalés au bout des baïonnettes. D'après des témoignages de soldats ou d'agents républicains, des femmes et des enfants sont coupés vifs en morceaux ou jetés vivants dans des fours à pain allumés. Si la plupart des généraux respectent les ordres d'évacuations des populations jugées républicaines, les troupes commandées par Cordellier, Grignon, Huché et Amey se distinguent par leurs violences, au point d'exterminer des populations entières, massacrant indistinctement royalistes et patriotes.

Mais la position de Turreau est fragilisée par son incapacité à détruire les dernières troupes insurgées. Son plan, bien loin de mettre fin à la guerre, pousse en réalité les paysans à rejoindre les armées vendéennes. Les représentants en mission se divisent quant à sa stratégie. Si certains le soutiennent tels que Francastel, Hentz, Garrau, d'autres comme Lequinio, Laignelot, Jullien, Guezno et Topsent réclament son départ. Le 1er avril, Lequinio présente un mémoire au Comité de salut public, peu après une délégation de Républicains vendéens est reçue à Paris afin de réclamer la distinction entre le pays fidèle et le pays insurgé.Un dernier délai est accordé à Turreau qui précise ses ; « il faut exterminer tous les hommes qui ont pris les armes, et frapper avec eux leurs pères, leurs femmes, leurs sœurs et leurs enfants. La Vendée doit n'être qu'un grand cimetière national ; il faut expulser de son territoire les Royalistes non armés, les Patriotes tièdes, etc., et couvrir ce pays du plus pur de la Nation. Repeuplez-le de bons Sans-Culottes ». Mais sans résultat, Turreau est tenu en échec par les troupes vendéennes, il est finalement suspendu le 17 mai 1794, et l'activité des colonnes infernales décroît progressivement au cours du printemps. Ceci traduit une reprise en main des rênes de l'État par le comité de salut public qui, « au prix d'une utilisation des mots d'ordre les plus fermes et d'une détermination de fer », parvient à contrôler les violences qui ensanglantent le pays.

Au cours de cette période, 20 000 à 50 000 civils vendéens ont été massacrés par les colonnes infernales. De l'automne 1793 au printemps 1794, les armées républicaines ont renoué avec une tactique de massacres et de destructions qui n'avait plus été observé en Europe depuis la guerre de Trente Ans. Des centaines de villages ont été brûlés, mais beaucoup d'habitants ont trouvé le moyen de se réfugier dans les bois et les bocages et de rejoindre les . La Vendée est profondément marquée par ce passage dramatique de son histoire et en conservera longtemps les stigmates, tant dans le paysage que dans les mentalités.

 

VITRAIL SUR LE MASSACRES DES LUCS SUR BOULOGNE
GENERAL THUREAU COMMANDANT LES COLONNES INFERNALES

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